E comme élucubrations

La complainte du gnou

 

 

 

 

J'ai voué ma vie

Au « E »

Et je dois l'avouer

J'en étais amoureux !

 

Suis-je devenu fou ?

Je vois des « E » partout !

Quand je sors de chez moi

Ils se jettent sur moi !

 

 

 

Eric ENDERLIN – Chemin de Moncassin-Mazerettes  6 lotissement Declerk  32300 MIRANDE

 

 

 

 

• Mémoires d'un Amour « E »                              9

• Un univers sans « E »                                      11

• Le « E » de trop                                              17

• Des « E » à la douzaine                                  21

• Le « E » à bon escient                                     25

• La complainte du gnou                                    30

• Epilogue                                                         33

 

 

 

 

 

 

Moi, j'enfonce le clou

Et dis à tous les gnous

Qu'avec les mots je joue !

 

Epoux laid comme un pou,

Le « E » ne fait pas tout

Hiboux, gnous et genoux !

 

Et dans ce monde fou...

 

Il est beau, il est doux

Quand il chante pour nous

La complainte du gnou

 

               

 

 

 

 

 

Mémoires d'un Amour « E »

 

 

J'ai voué ma vie

Au « E »

Déjà à l'école

C'était mon idole !

 

Il m'a accompagné

Tout au long des années

 

J'ai voué ma vie

Au « E »

Et je dois l'avouer

J'en étais amoureux !

 

Et encore maintenant

Il coule dans mon sang

 

Il est fruit de ma foi,

Ma lumière et mon roi

 

Depuis ma tendre enfance

Je lui ai fait confiance

Lui livrant des confidences

Sur ma petite existence

 

J'ai voué ma vie

Au « E »

Cette fascination

N'a pas d'explication !

 

Il est dans mon prénom

L'air qui donne le ton

Bien vivant dans mon nom

Il étale ses fanions

 

J'ai voué ma vie

Au « E »

Et au-delà de la raison

Il est devenu chanson !

 

 

Je ne comprends pas

Pourquoi il vit en moi,

Il est sous mon toit

Comme un coeur qui bat !

 

Masculin en majuscule

Féminin en minuscule,

Quelle belle voyelle

Couverte de dentelles !

 

Je rêve de ses rondeurs

Et ses instants d'ardeur

 

J'ai voué ma vie

Au « E »

Mes nuits, mes journées

Pour l'éternité !

 

Suis-je devenu fou ?

Je vois des « E » partout !

Quand je sors de chez moi

Ils se jettent sur moi !

 

Si le « E » m'avait tué,

Je l'aurais mérité

Mais il m'a laissé en vie

Et je lui dis merci !

 

Je veux me repentir

Car je l'ai fait souffrir

En lui offrant des rimes

Plus affreuses qu'un crime !

 

Jusqu'au bout du chemin

Je dirai, très serein :

 

J'ai voué ma vie

Au « E »

Et je dois l'avouer

J'en étais amoureux !

 

 

 

 

…/…

© Eric Enderlin & Éditions du Paradis

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