Extrême-onction
Si
notre poésie a cependant une caractéristique originale qui puisse se définir,
c'est, me semble-t-il, d'être l'une des expressions
d'un
peuple qui, plus que tout autre à l'époque moderne, a réfléchi avec constance
et pénétration sur l'homme.
Plus
qu'une poésie de l'évasion, c'est une poésie de la méditation - de l'homme
rentrant en lui-même.
Georges POMPIDOU (1911-1974)
Eric
ENDERLIN – Chemin de Moncassin-Mazerettes 6 lotissement Declerk 32300
MIRANDE
Extrême-onction
Le diariste 7
Tant que je serai 8
La ronde de l'existence 9
Hommage à David Vincent 10
Citoyen et justicier 11
Sur les vagues de la douceur océane 13
La tablée 14
La vie et la mort dans l'âme 15
La moisson du blé 16
Le bédouin 18
Frère prêcheur, frère pécheur 19
Je ne serai pas l'homme des bois 20
La machine à mâcher le temps 21
Prêt à tout 22
Au solstice d'hiver 23
Les quatre mendiants 24
Qu'il est loin, ce temps-là. 25
À l'endroit, à l'envers 26
Nycthémère 28
Les amoureux de la Mer Baltique 29
A mon égard, à mon encontre 30
Lucifer crucifère 32
Cénotaphe 33
Le chemin de ronde 34
Équinoxe 35
Ultime souffle de vie 36
Voyage en Simonie 37
Le diariste
Dans
son coin, il aime raconter sa vie
Dans
un journal que personne ne lit,
Dans
ces lignes devenues abri
Dans
ce cadre bien défini,
Dans
ces pages qu'il noircit
Dans
ces mots qu'il chérit,
Dans
cet or sans prix
Dans
son doux lit,
Dans
son cri
Qui
dit
Oui
!
Tant que je serai
J'ai
décidé de vivre le présent
En
fuyant la généalogie,
Entre
un passé omniprésent
Et
un futur sans logis,
Entre
un passé mourant
Et
un futur qui
Vient
et s'en va …
Car
le temps
N'est
que
Vent
Sans
racine et sans feuillage,
Passé,
présent et futur
M'ont
fait ériger des murs
Qui
s'effritent avec l'âge
J'ai
décidé de vivre le présent
Car
le temps n'est que vent
La ronde de l'existence
Dans
une tour d'ivoire
Ou
parcourant le Monde,
Je
vivrai dans le noir
Ou
la lumière blonde
Je
ferai miens les soirs
Et
les feux qui abondent,
Crierai
mon désespoir,
Celui
qui vous inonde
Crierai
ma foi de croire
En
la clarté des ondes
Car
dans mon encensoir
Je
sens fuir les secondes ;
Le
temps se fait miroir,
Je
suis un être immonde,
Dans
mes vents de victoires
Je
vois fleurir la fronde
Dans
mes rêves de gloire
C'est
le Ciel qui me gronde,
Je
transforme l'espoir
En
des neiges qui fondent
Je
vous dis au revoir
Adieu
la belle aronde
Et
je sors d'un tiroir
Mon
cœur las de sa ronde.
Hommage à David Vincent
Les
envahisseurs: ces êtres étranges venus d'une autre planète. Leur destination: la
Terre. Leur but: en faire leur univers.
David
Vincent les a vus. Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une
route solitaire de campagne, alors qu'il cherchait un raccourci que jamais il
ne trouva.
Cela
a commencé par une auberge abandonnée et par un homme devenu trop las pour
continuer sa route. Cela a commencé par l'atterrissage d'un vaisseau venu d'une
autre galaxie.
Maintenant,
David Vincent sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme humaine
et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà
commencé…
«
Les Envahisseurs » (The Invaders)
- Série télévisée américaine (1967-1968) - avec Roy Thinnes
dans le rôle de David Vincent -
Avez-vous vu David
Vincent
Lui qui a vu un jour
des gens
Qui n'ont pas vu ce
qu'il a vu
Qui n'ont pas cru ce
qu'il a vu !
Savez-vous où David
Vincent
A vu ce qu'il a vu et
quand
David Vincent dit
avoir vu
Des gens que personne
n'a vus !
Savez-vous si David
Vincent
A des amis parmi ces
gens
Ou si ce qu'il dit avoir
vu
Est vrai car
quelqu'un l'a bien vu !
Faut-il croire David
Vincent
Le jour où il a vu
des gens
Qui n'étaient que des
inconnus
Faisant de lui
l'homme connu !
…/…
©
Eric Enderlin & Éditions du Paradis
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