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De l'Eden aux Enfers

Éric Enderlin

De l'Eden aux Enfers............................................................... 7

Prix Nobel de la Guerre........................................................... 8

Le dernier des Talibans........................................................ 10

De quoi se flinguer................................................................. 11

Retrouvailles sans lendemain............................................... 12

Lionne de Juillet..................................................................... 14

Flic flac, fric-frac..................................................................... 15

Ma fleur de cœur.................................................................... 16

Sur le tapis rouge de sang.................................................... 17

La taverne de l’Arverne......................................................... 19

Me tempérer et obtempérer.................................................. 20

Le thuriféraire valétudinaire.................................................. 21

Béatrice................................................................................... 22

Elles sont îles.......................................................................... 23

La machine infernale............................................................. 24

Les rendez-vous galants demonsieur l'Intendant................ 27

Excréments............................................................................. 30

De l'Eden aux Enfers

Que la vie est chère

On perd de l’argent

Et on perd son temps

A crier en l’air

A souffler le vent

A souffler le chaud

A souffler le froid

A noircir le blanc

A dire vrai le faux

A tuer la joie

A perte de vue

C’est l’espace au loin

Des couloirs sans fin

Energie perdue

A devoir prouver

Et se retrouver

Refrain

De l’Eden aux Enfers

A sombrer corps et bien

A périr corps et âme

A vouloir tout ou rien

Sur le chemin infâme

De l’Eden aux Enfers

A chercher encore

Un toit pour la nuit

Un soleil qui luit

Le sud et le nord

Un ciel toujours bleu

A faire des vœux

Pas ce soir pour moi

Je n’ai plus de voix

Je n’ai plus la foi

Je n’ai plus de loi

Je n’ai plus qu’un droit

Le droit de payer

Payer pour mourir

Payer pour courir

A devoir prouver

Et se retrouver ;

(au refrain)

Prix Nobel de la Guerre

La Ville Debout

S’est agenouillée

Avant de se coucher

Pour l’éternité

De ses cendres

Se sont envolés

Des fantômes bleus

Et des yeux noyés

Dans le noir d’un feu

Il pleut des larmes

Au fond de l’abîme

La hache de l’éclair

A détruit la cime

En un tour de main…

Refrain

Et les fachos s’affichent

Talibans de tout poil

Et chiens infidèles

Prix Nobel de la Guerre

Le dernier survivant

Sera Dieu Tout Puissant!

Les loups sont des Saints

Les vierges des putains

Une étoile et une croix

Face au croissant de lune

Voilé par le mensonge

Des puits de richesses

Dans le lit des Croisés

Et le désert sans fin

Pour les moins-que-rien

Discours manichéens

Des Mollahs de l’ombre

Inquisiteurs dans l’air

Terrés sous leur or

Tous complices, ma Foi…

(au refrain)

A Kaboul, Karachi

A Moscou, Washington

C’est l’Histoire qui s’écrit

C’est le canon qui tonne

A Paris, Oh Seigneur !

On cherche des fleurs

Au milieu du béton

Mais jamais de fatwa

Contre les émirs

Qui comptent les morts

En millions de dollars,

N’aime pas ton Prochain

S’il ne t’apporte rien,

Partout les fusils…

(au refrain)

Le dernier des Talibans

Au pied de célestes cimes blanchies,

Sur les bords gris d’un serpent d’eau fougueux,

Au cœur d’étendues aux sols poussiéreux

Et pierreux, c’est ici que j’ai pris vie ;

Condamnant Vice, j’encense Vertu,

Avare de clarté, j’ai interdit

L’école des femmes et les maris,

Combattants de Dieu, sont de purs barbus ;

Les fâcheux me décrivent misanthrope,

Fourbe monomane, vil lycanthrope,

Seigneur des abîmes moyenâgeux

Bardé des bûchers de l’Inquisition,

Maître des enfers, tyran religieux…

Imposteur, moi ? Non ! Vive ma mission !…

De quoi se flinguer

Ils ont derrière eux trente ans de prison,

Routards du crime, faussaires, gangsters,

Faits divers en été ou en hiver

Ont donné gloire à ces arbres sans tronc ;

Qu’ils soient de banlieues ou du paradis,

En cagoule ou en costume-cravate

Quand tout est décidé jusqu’à la date,

On peut mourir ailleurs que dans son lit ;

Pyromanes, bandits de grand chemin,

Notables en vue, en sous-main parrains,

Sous-marins cherchant couleur de l’argent,

Il n’est qu’à choisir la bourse ou la Vie,

La Justice des Hommes ou le sang,

Un cœur pur ou les crimes et délits…

Retrouvailles sans lendemain

Imagine que l’amour s’en aille

Imagine que nos retrouvailles

Ne soient plus qu’une simple écriture

Ne soient plus qu’une vieille aventure

Imagine nos deux cœurs dans la pierre

Imagine que sur nous la lumière

La lumière nous empêche de dormir

La lumière ne fasse que s’assombrir

Imagine mon amour qui s’éteint

Imagine les lignes de nos mains

De nos mains qui s’enfuient de nos nuits

De nos mains ne voulant plus autrui.

Refrain :

T’es mon démon

Du passé

Dans le flou de mon reflet

T’es mon démon

Mon regret

La douceur d’un baiser

T’es mon démon

Oublié

Au bout de tant d’années

T’es mon démon

Du passé

Dans le flou de mon reflet

Maintenant nous voilà tous les deux

Maintenant étrangers tandis qu’il pleut

Qu’il pleut des illusions perdues

Qu’il pleut des sentiments déchus

J’aurais dû vivre de souvenirs

Pour ne pas découvrir un mirage

J’aurais dû vivre de souvenirs

Derrière mes rideaux tirés

L’amour a pris la peine de s’évanouir

De s’évanouir sous un ciel angélique

De s’évanouir dans un dernier soupir

De s’évanouir, nous laissant faméliques.

(au refrain)

N’oublie pas d’éteindre la lumière

La lumière sur nos anniversaires

La lumière sur tous nos hivers

Nos regards sincères au bord de la mer…

(au refrain)

…/…

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